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Collectissimo
29 mai 2006

Le bridge est un jeu britannique

Peut-être, mais le mot, lui, est russe.

Chez les tsars, deux jeux utilisent le mot biritch pour désigner le « sans-atout ». Quand les diplomates grands-bretons en poste à Constantinople se mettent au whist, ils reprennent ce biritch, contracté en britch par les Turcs, et en font le bridge (« pont » en français).

D'autres avancent pour origine du mot le souvenir du pont (bridge) que ces sujets de la reine Victoria tra­versent pour aller de leur ambassade au café Le Khédive, où ils pratiquent leur jeu préféré.jeu_de_cartes

Seule certitude: c'est à Constantinople, vers 1850, que le bridge apparaît. Quatre joueurs, dont un, le don­neur, choisit l'atout. Son partenaire est le mort. Les deux équipes peuvent contrer et surcontrer à l'infini. Le jeu se développe parmi les diplomates européens, sur la Côte d'Azur et à Paris. Il débarque enfin à Londres. Au début du XXe siècle, ce sont les officiers tout aussi british, mais eux en poste aux Indes, qui inventent les enchères.

Et cette fois, c'est bien un mot anglais qui est à l'ori­gine du chelem - grand ou petit : toutes les levées raflées, ou toutes moins une. Slam veut dire écrasement. Au pays des jeux de comptoir (« Belote, rebelote et dix de der ! »), les bridgeurs passent pour plus cérébraux (« Deux piques, trois carreaux, quatre sans-atout ! »).

Silence, on joue !

Extrait de "C'est beau mais c'est faux" de Patrice LOUIS,  © Arléa, février 2000

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